HYLÉ ὕλη, lecture&installation, exposition Emilie Arfeuil (8 novembre 2022)

Les Lectures électriques sont invitées à poursuivre la collaboration avec Emilie Arfeuil depuis les Métamorphoses de Protée (video ci-dessous).

Pour le projet Hylé, Chaval, Bellanca et Arfeuil développent l’articulation littérature, son et image en vue d’une installation video en 2 parties réalisée par Alexe Liebert.

Création pour l’exposition à l’UPP du Prix SAIF Les femmes s’exposent 2022

Ce projet a aussi reçu le 2nd prix GOMMA GRANT 2021 et sera exposé pour Les Photographiques du Mans en 2023.

HYLÉ ὕλη

En grec ancien, Hylé désigne la matière première du monde, la matière originelle dont chaque chose est faite.

Dans Hylé, j’ai fabriqué un monde merveilleux peuplé de chimères. Un petit monde où il est presque impossible de distinguer les entités vivantes des non-vivantes, les organiques des minérales ou des cosmiques. 

La révélation photographique est comme inversée dans le processus créatif : dans l’obscurité totale, je peins et enlumine corps et végétaux pour les révéler progressivement grâce à des pigments sensibles au rayons UV. La nouvelle matière prend progressivement forme et sort du noir.

Dans une perception utopique de l’humain dans son rapport à la nature, Hylé sublime les corps de personnes invisibilisées, dont le genre, la sexualité ou la norme esthétique échappent ici au tangible et à toute catégorisation. Comme à son accoutumée, le mythe est ici utilisé comme un acte politique, non moins pour dévoiler, que pour transformer la réalité et rendre visible un nouvel «ordre» de la nature qui en accueillerait le «désordre», et en révéler toute sa beauté.

18 sublimations thermiques dans boîte en vitrail dichroïque (verre, plomb, étain et acier). Edition de 3 + 2 E.A.

Fisheye magazine